J.u.e

FoLLoW tHe EyEs...

Lundi 25 octobre 2010 à 9:45

Indicible. Tenter à tout prix de s'exprimer, de se vider, mais rien ne sort. J'écris une phrase et rase tout. C'est si simple sur une page virtuelle, aucune trace des essais jugés ratés et inutiles. Sur ta feuille, que tu le veuilles ou non, ça reste. Trouver le mot, LE mot qui fera sonner l'ensemble, LE mot qui retranscrira ce que je veux dire.
Se sentir dépassé. Le temps va trop vite. Trop de clichés. Envie d'effacer. En ce moment, j'ai l'impression d'assister à ma vie, mais d'un point de vue extérieur, de vois couler le temps sans pouvoir agir sur quoi que ce soit.
Le rêve. Les moments d'égarements. Les seuls endroits où je me sens mieux. Je me réfugie dans mes utopies complexes. Dans des rapports humains inexistants.
Des fois, il m'arrive de me sentir surpuissante. Musique poussée au plus haut, tympans qui vibrent au moindre son. Dans un couloir vide, dénué de vie humaine. Des battements de coeur, une voix arrachée. Des paroles qui me poignardent. Des paroles sans aucun sens. J'attache parfois plus d'importance aux paroles qu'à la musique en elle même. J'aime les chansons à texte. J'ai des tendances à l'hystérie, et il m'arrive trop souvent de parler avec mes tripes. Au point de passer pour une folle. La folie ne me semble pas nocive mais créatrice. J'ai trop de projets en tête, des projets qui me tiennent au corps, mais dans lesquels je ne me lancerais probablement jamais. Je ne supporte presque plus la ville de Bordeaux en elle même. je me sens enfermée dans une boîte labyrinthique qui ne laisse aucune place pour respirer. Mais j'aime le coeur de bordeaux, certains individus rencontrés là bas, j'aime les bars plus ou moins bizarre qui permettent de s'évader un peu, de créer des lieux qui respirent. L'air n'a plus la même odeur. Les Pyrénées me manquent, les longues ballades en hiver dans le vieu Pau, la Tour, le Hédas, ces soirs de Mars qui ne laissent place qu'à la fête, aux contes, à la musique trad et aux déguisements en tout genre. On se déguise en permanence. On essaie de cacher ses tares psychologiques pour pouvoir avoir une vie sociable. Mais quand tout cela sort, tu prends peur, tes amis te voient sous ton jour le plus sale, le plus faible. Tu n'es plus ce que tu paraissais être. Tout se sait. Tout doit sortir. J'aimerais être forte, j aimerais pouvoir rayer tout mon passé. Même si je prône le fait de justement ne pas effacer son passé mais de l'accepter. J'aimerais rayer ce que CA a changé en moi, ce que CA a ancré dans mon être. J'aimerais retrouver ma naïveté et mon innocence. J'aimerais pouvoir croire en l'être humain. J'ai peur des bébés.

Fouillis psychologiques, méandres de pensées inorganisé, grand foutoir cérébral dans lequel je me complais. Mon cerveau déconne, ou pas. je me sens bien, ou pas. Mais ca va. Tant que je peux encore écouter les autres, je ne suis pas encore fermée. Si je me ferme, je me fane.


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