Se chercher. Au travers de l’art, peinture, sculpture, musique….mais qu’est ce que c est banal. Comme si c était plus facile de passer par des chemins déviés, plutôt que de foncer dans le tas. Déchirer son être, plonger au plus profond des blessures. Rouvrir la plaie, la faire saigner, faire suinter les souvenirs.

Renier son être, se déconstruire. Nécessité quand c est le dernier recours. Retrouver une vie dans sa vie. Nier son corps. Non, détacher son corps de son être. S’enfermer dans une bulle morte, mais vivante. Mettre sa vie entre parenthèse. Puis la réalité nous rattrape. La vie nous rattrape, s’insère dans ce mur qui semblait si solide. C’est le moment où tu dois faire un choix. T’en aller ou lutter. Te raccrocher malgré toi à cette once de vie qui a lutté pour te retrouver. Le temps de l’affrontement est arrivé.

On veut oublier. Mais oublier c’est se tuer à petit feu. On ne peut pas oublier. On en peut qu’ingérer. Il faut digérer, accepter l’inacceptable. Vivre avec. Sortir de sa bulle et se confronter à toute la violence que ça engendre. De mauvais sentiments plein la face. Le dégoût, la honte, le refus, la haine mais le déni n’a plus sa place. Une fièvre destructrice mais il faut lutter, parvenir au mépris, à l’acceptation. A la neutralité.

Vivre avec sans jamais accepter, ni même pardonner.

Epreuve, fatigue, lutte acharnée….peu à peu tu détruis enfin ce putain de mur derrière lequel tu avais enfermé tes « démons » comme on dit souvent.

Le mur se brise, tu revis.

 






"Un goût de crasse, un goût d'humain", Imbert Imbert