J.u.e

FoLLoW tHe EyEs...

Mardi 5 octobre 2010 à 21:23

A un Ami.

Solitude. Ennui de vivre. Rejet d’un être. Un être brisé.

Il y aura toujours une ombre qui te suivra, qui connaîtra un peu de ce que tu endures chaque jour, une ombre à peu près réparée, qui te suivra partout dans le noir.

S'il n y a personne derrière toi, souviens toi que tu n'es jamais seul, que même à des kilomètres, nous sommes liés. Amitié si précieuse. Connexion,  qui fait que nous avions tenu tant bien que mal, durant cette sale année.

Si le desert te happe et que tout ton être semble sombrer, I'll follow you into the dark.

Nous avons vécus pas mal (et c est peu dire) d expériences humaines plus ou moins ecoeurantes, voire tuantes. Cette haine, cette douleur qui t'emplit, cette rage que tu t'acharnes à garder en toi. Ta plus grande force et ta plus grande faiblesse. Le pour et le contre. Le paradoxe à l état pur qui peu à peu fissure ton être.

J'espère que viendra le temps de l apaisement, le temps de ta libération, que tu puisses retrouver une quelconque once de bien etre. Car tu le mérites.

Quant a moi, il n est pas question de me laisser sombrer, car il faut que je sois la, comme toi tu l'as été pour moi. Des confidents du glauque, des confidents du mal être, des amis unis dans la détresse.

Mais je sais que nous nous soutiendrons toujours. L'un l autre. C'est pourquoi je te dis haut et fort que je suis la, ton amie.

La vie c est ressentir. Envie de pouvoir te dénouer, mais sans connaître TA solution. J aimerais te montrer les plus beaux (faisons dans le cliché) de la vie, mais le plus beau dans cette vie, c est justement ce qu on ressent. Une sorte de cadeau empoisonné. Sors t en!

A un ami, à une amie. A tous, à moi même.


Lundi 11 octobre 2010 à 11:01

J aurais voulu faire saigner mes mots, transmettre mon envie de tout faire changer en ce bas monde. Mais rien en sort, comme si c'était trop cliché pour mériter d'être couché sur papier. J aurais voulu exprimer ce qui me bouffe le ventre, cette envie de tout déconstruire pour mieux reconstruire sans construire. Atteindre l'autogestion, le consensus.
Je vis dans un monde que je ne cautionne pas, je consomme malgré moi, nous sommes dominés, nous sommes des animaux qui tuons en permanence d autres animaux sous prétexte d'infériorité.
Tout nos rapports sont hiérarchisés, nous sommes tous fichés, rangés dans des boîtes ou catégories sociales. Nous sommes perçus en fonction de notre place dans "la société" et non pas tels que nous sommes. Nous sommes enregistrés, contrôlés, nos vies ne sont qu'une dizaine de lignes dans les fichiers. Nous bossons pour eux, nous sommes fait pour assouvir leur soif de pouvoir.
Ils cherchent à créer leur élite, une élite qui domine mais qui ne sait plus penser. Une élite du citoyen mouton modèle. Bosser, ne pas se poser de question, voter, "accomplir son devoir de citoyen", ne pas manifester, se taire, se taire, se taire.
Je sais, faut relativiser, mais n'y a t il rien qui te donne cette putain d'envie de gueuler, de hurler, d'envoyer tout péter et de partir?


Non non non, je veux renier le matérialisme, même si on est nés en plein dedans. J'irai pas voter pour des gens qui ne me représentent pas, j'irais pas jouer aux jeux de pouvoirs. Aussi longtemps que la rue existera, je serais en bas à "battre le pavé" comme on dit.
Non non non, je ne me défini pas en tant que pseudo révoltée parce que je suis étudiante et que j en chie. J estime juste que le temps de la révolte sourde est passé, et qu'il est temps de laisser sortir l'envie de changement. Il est temps de se lancer. Quitte à tout perdre. On perdrait quoi? Des diplômes inutiles et sans valeurs, l'argent...et alors.
Il est temps d étaler nos connaissances, de mettre en commun notre culture et de revenir à la nature. Il est temps de parvenir au consensus et à l autogestion. Il est temps putain. Réappropriation de la culture, retour à la nature.


Parce qu il faut se donner les moyens d'y croire et d'y parvenir, parce qu'il faudra bien se lancer un jour. Utopiste pour certains, je m'en fous, moi j'y crois.

Besoin d'une grande bouffée d'air. La ville m'étouffe, la rage d'y croire malgré tout me bouffe le ventre. On se battra.

Mardi 19 octobre 2010 à 22:31

En bas dans la rue. Ca gueule, ça marche, ça chante, ça crie...un grondement, une étincelle. Bientôt l'explosion.
Autour, des je-m-en-foutistes aliénés par le dieu TV qui hache à longueur de temps leurs cerveaux embourgeoisés. Des adeptes du cliché, du stéréotype fabriqué par cette chère "société".
En haut, des politiciens véreux et dégueus qui font passer al rue comme une illusion, un fait irréel. Une sourde oreille qui fait gueuler la rue encore plus fort. car la rue nous appartient, car la rue a de la voix et en aura encore longtemps.
Au milieu, un fossé qui se creuse de plus en plus.
Zoom. Une université. Des assemblées générales qui au fil des semaines en chient pour s'entendre, pour créer un mouvement et laisser de côté, même l'espace de quelques minutes, leur cher syndicat et les piques qui vont avec. Bref, une AG qui en chie, qui cherche à grandir. Qui grandit tant bien que mal. Une AG qui a abouti à un "blocage". Ah le blocage, ce grand monstre noir des années fac, encore et toujours là. Mais ce monstre tant redouté est loin d être un monstre gaucho créé par des "glandeurs, branleurs," qui ne veulent pas aller en cours.
Gros plan. Mon petit cerveau d étudiante. 2ème année de licence. Soyons clair, mon cerveau aime ses études, aime apprendre. Mais y 'a un moment où le cerveau se doit de réfléchir par lui même, de se poser des questions. De remettre en cause. De bouger...(enfin je me perds mais me comprends, puis merde, lecteur invisible, je ne te force pas à me lire.) Ce petit cerveau donc faut qu il prenne ses neurones à son nerf et qu'il parte en quête d'infos, de questionnements, qu 'il s'intéresse....
Résultat global, des étudiants énervés, soit disant pris en otage par une bande d'allumés qui sont "fatigués de naissance", mais surtout le grand monstre en a mis un autre à jour, bien plus grave : il a révélé le désintêret d'un grand nombre, le manque d argument d'un petit nombre, et une once de rage. Il a révélé le nombre trop important d'individus qui ne sont jamais venus en AG, mais aussi des groupuscules d'individus qui ne cherchent pas à comprendre mais à foncer dans le tas, ou d'autres, qui sont venus discuter, débattre, malgré des point de vue divergents. Une once d'espoir.

Un blabla dans lequel je me suis perdue, un de plus, mais après une journée à essayer de garder le moral au milieu du froid, du manque de sommeil, et parfois d'individus plus ou moins irrespectueux et énervés (je sais, on va bien me dire à un moment ou à un autre que nous sommes irrespectueux, que nous sommes une entrave à la liberté....etc... ) , après cette journée, et à ce moment précis, j en arrive au point de vouloir dire un grand MERDE !
L assemblée générale de demain me semble improbable, m effraie un peu, mais quoi qu'il en soit, "j'y suis, j'y reste" et je camperais mes position. Advienne que pourra, mais dans tous les cas il est temps de bouger notre cher fessier de la cage dorée que la société lui a fabriqué. parce que notre cul est assis sur une chaise bancale, prête à s'effondrer et à nous bouffer.
CREER C EST RESISTER-RESISTER C EST CREER.



Personne ne choppera mon bout de cerveau, ce nerf dans le bide, qui me tient en vie et me fait me battre.


Lundi 25 octobre 2010 à 9:45

Indicible. Tenter à tout prix de s'exprimer, de se vider, mais rien ne sort. J'écris une phrase et rase tout. C'est si simple sur une page virtuelle, aucune trace des essais jugés ratés et inutiles. Sur ta feuille, que tu le veuilles ou non, ça reste. Trouver le mot, LE mot qui fera sonner l'ensemble, LE mot qui retranscrira ce que je veux dire.
Se sentir dépassé. Le temps va trop vite. Trop de clichés. Envie d'effacer. En ce moment, j'ai l'impression d'assister à ma vie, mais d'un point de vue extérieur, de vois couler le temps sans pouvoir agir sur quoi que ce soit.
Le rêve. Les moments d'égarements. Les seuls endroits où je me sens mieux. Je me réfugie dans mes utopies complexes. Dans des rapports humains inexistants.
Des fois, il m'arrive de me sentir surpuissante. Musique poussée au plus haut, tympans qui vibrent au moindre son. Dans un couloir vide, dénué de vie humaine. Des battements de coeur, une voix arrachée. Des paroles qui me poignardent. Des paroles sans aucun sens. J'attache parfois plus d'importance aux paroles qu'à la musique en elle même. J'aime les chansons à texte. J'ai des tendances à l'hystérie, et il m'arrive trop souvent de parler avec mes tripes. Au point de passer pour une folle. La folie ne me semble pas nocive mais créatrice. J'ai trop de projets en tête, des projets qui me tiennent au corps, mais dans lesquels je ne me lancerais probablement jamais. Je ne supporte presque plus la ville de Bordeaux en elle même. je me sens enfermée dans une boîte labyrinthique qui ne laisse aucune place pour respirer. Mais j'aime le coeur de bordeaux, certains individus rencontrés là bas, j'aime les bars plus ou moins bizarre qui permettent de s'évader un peu, de créer des lieux qui respirent. L'air n'a plus la même odeur. Les Pyrénées me manquent, les longues ballades en hiver dans le vieu Pau, la Tour, le Hédas, ces soirs de Mars qui ne laissent place qu'à la fête, aux contes, à la musique trad et aux déguisements en tout genre. On se déguise en permanence. On essaie de cacher ses tares psychologiques pour pouvoir avoir une vie sociable. Mais quand tout cela sort, tu prends peur, tes amis te voient sous ton jour le plus sale, le plus faible. Tu n'es plus ce que tu paraissais être. Tout se sait. Tout doit sortir. J'aimerais être forte, j aimerais pouvoir rayer tout mon passé. Même si je prône le fait de justement ne pas effacer son passé mais de l'accepter. J'aimerais rayer ce que CA a changé en moi, ce que CA a ancré dans mon être. J'aimerais retrouver ma naïveté et mon innocence. J'aimerais pouvoir croire en l'être humain. J'ai peur des bébés.

Fouillis psychologiques, méandres de pensées inorganisé, grand foutoir cérébral dans lequel je me complais. Mon cerveau déconne, ou pas. je me sens bien, ou pas. Mais ca va. Tant que je peux encore écouter les autres, je ne suis pas encore fermée. Si je me ferme, je me fane.


Samedi 30 octobre 2010 à 14:25

Cigarette du matin, face aux Pyrénées.
Chaleur moite, doux vent de bien être.
Air différent, air de fête.
Instants de contemplations, loin de l'étouffement de l'autre ville.
Sillonner les chemins, enfoncer ses pieds dans l'herbe.
Sentir la mousse et le bois gorgé d'eau.
Avoir assez de place pour pouvoir bouger.
Compagnons de route, vaches impassibles.
Là où le goudron n'a plus sa place.
Tomber lourdement sur le sol à cause d'une racine.
Là où les oreillers sentent la vieille maison de campagne.
Là où le temps s'arrête un peu pour écouter la vie.
Là où je me sens vivre.
Là où je veux rester allongée pendant de longues heures.
Là où je peux voir passer soleil, pluie, orage en une seule journée.

Un des seuls endroits où l'on peut encore voir les étoiles telles qu'elles sont. Telle une voûte protectrice au dessus d'un forêt.
S'enterrer dans la campagne béarnaise. Couper court avec la technologie. Bonheur.



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